C’est par un après-midi couvert que nous avons pris possession de notre grand gîte dans le minuscule hameau des Faux situé sur le plateau des Bondons, à plus de 1300 mètres d’altitude dans le Parc National des Cévennes.
Situé au sud-ouest du Mont Lozère, nous n’avions pas choisi ce lieu par hasard. Avec ses 154 menhirs de granit, le site constitue la deuxième concentration de monuments mégalithiques en Europe après les alignements de Carnac en Bretagne. On estime que la mise en place de ces pierres doit se situer entre la fin du Néolithique et l’âge du bronze.
Un lieu idéal pour faire de l’astrophotographie de paysage, au cœur de la plus grande réserve de ciel étoilé d’Europe. Bien nous en a pris, car le séjour allait nous réserver une monumentale surprise dans la nuit du 10 au 11 mai !
Mais commençons par planter le décor de nos aventures :
Chapitre 1 : « Maître R’nard »
Après un dimanche consacré au repérage, un lundi particulièrement arrosé (de pluie je précise…) nous contraint à rester au gîte. En fin d’après-midi, une accalmie (temporaire) nous permet de nous aérer, ainsi que notre matériel. Au bout d’un large sentier, près du hameau de Fage, une belle surprise nous attend. Notre« Oeil-de-Lynx » repère de loin un renard en maraude dans un pré. Nous nous approchons à pas de loup…
Chapitre 2 : « Cincles et cascade »
Le cincle plongeur fréquente les eaux vives, pures et claires de la partie amont torrentueuse des cours d’eau et ce toute l’année car il est sédentaire. C’est particulièrement le cas pour le ruisseau de Rûnes.
C’est là qu’il trouve les petites proies aquatiques dont il se nourrit. Les secteurs rocheux et escarpés sont spécialement prisés car indispensables à la nidification. De ce fait, il n’est pas étonnant que le cincle soit avant tout un oiseau des milieux d’altitude.
Bien évidemment, c’est le lien à l’eau qui est le trait le plus remarquable. L’eau détermine toute la biologie de l’espèce. C’est dans l’eau qu’il recherche sa nourriture et celle de ses jeunes, c’est au-dessus de l’eau qu’il construit son nid en boule.
Avec la cascade du Déroc, la cascade de Rûnes est l’une des plus grandes cascades de Lozère qui coulent en permanence. Comme pour sa cousine de l’Aubrac, cette cascade du Mont-Lozère est impressionnante vue d’en bas. Il faut descendre pour se rendre compte de sa taille de 58m et des deux vasques qui la composent en contrebas.
Le ruisseau qui alimente la cascade s’appelle aussi Rûnes. Après la cascade, il poursuit sa course jusqu’au fond de la vallée et rejoint le Tarn au château de Miral.
Chapitre 3 : « Des paysages inoubliables »
Chapitre 4: « Fleurs de printemps et petite faune »
Chapitre 5 : « De la flamboyance des couchers de soleil… »
Chapitre 6 : « Tempête nocturne »
Nous avions choisi cette destination pour réaliser des photos « magiques » des menhirs sous les étoiles et la voie lactée. La météo changeante ne nous octroya que deux créneaux (mais quels créneaux!). Le premier eut lieu dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 mai : un ciel cristallin, mais un vent très fort avec des pointes à 50 km/h. Malgré nos multiples couches, nous terminâmes la nuit à 3h00 du matin complètement frigorifiés !
Chapitre 7 : « Nuit magique… »
Le second créneau nocturne de beau temps restera pour nous tous un moment inoubliable. Ce fût celui de la plus importante tempête solaire de ces vingt dernières années dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 mai 2024, permettant d’observer des aurores boréales dans toute la France et même bien plus au sud. Coup de chance, nous étions au cœur de la Réserve Internationale de Ciel Étoilé du Parc National des Cévennes, avec quasiment aucune pollution lumineuse côté nord. Et second coup de chance, l’un des membres disposait d’une alerte active sur son smartphone de l’application « Aurora ».
En résumé : une météo très favorable, un ciel quasi sans pollution lumineuse et une tempête solaire sans précédent depuis deux décennies… le spectacle peut commencer !
Chapitre 8 : « Making of…les dessous de l’APRAN »
Un beau travail d’équipe et d’une grande sensibilité. Bravo !
Reste la mélancolie pour ceux qui découvre ainsi mais grâce à vous ont l’impression d’y être.
L’endurance à payer mais aussi votre technicité pour saisir la beauté du monde sans enlever sa magie.
Encore, Bravo à tous !