Pour sa sortie annuelle et printanière, l’APRAN avait misé, en ce mois de mai 2015, sur un petit village de la Drôme provençale bien connu des ornithologues et autres photographes naturalistes : Rémuzat.

Rémuzat, village de la Drôme provençale aux maisons de pierres et aux tuiles d’argile : c’est toute la Provence, avec un soupçon alpin. Plus discret, moins connu que d’autres contrées, sa beauté en reste plus authentique, plus sauvage. Autour du village (niché à 447 m d’altitude), les Préalpes du Sud, dont les sommets culminent à plus de 1000 m, se découpent sur un ciel dont la luminosité est incomparable.

Rémuzat, c’est surtout son célèbre  rocher du Caire, barre rocheuse unique par sa forme qui veille sur le village et abrite l’une des plus belles colonies de vautours de France.

Mais avant d’atteindre le but tant attendu, certains empruntaient des chemins de traverse, décidés à ne rater aucune opportunité photographique !

Pendant que certains membres partaient à l’assaut de la Dôle et à la rencontre des chamois (voir article précédent), un autre groupe de membre de l’APRAN avait choisi une destination un peu moins lointaine mais tout aussi photogénique : les falaises de Jarbonnet.

Ce site, situé sur la commune de Hautecourt-Romanèche (01), domine la rivière d’Ain, et constitue un vrai paradis, pour les grimpeurs comme pour les photographes.

La sortie « Les chamois de la Dôle » (Jura suisse, près de Divonne-les-Bains) était programmée de longue date, pour observer et photographier les chamois en rut.

Après moins de 10 minutes de marche, en partie dans la neige, nous avons déjà pu observer plusieurs chamois, dont un d’assez prêt. Nous avons essayé de l’approcher lentement, mais il restait prudemment en partie caché par des arbustes ou prêt à y retourner. La lumière était dure, avec de grands contrastes entre soleil et ombre.

Nous avons persisté, et nous avons bien fait, car nous avons pu voir quelques scènes de rut, avec des mâles excités qui faisaient un bruit particulier (très différent du brame du cerf), qui essayaient de s’approcher des femelles ou faire fuir d’autres mâles. Nous avons même pu observer plusieurs accouplements.